Les 4 éléments de l'intro
Sans en appeler à Monsieur de La Palice une introduction à pour fonction d'introduire. C'est-à-dire qu'une introduction a pour objectif de :
lancer votre travail écrit sur les bonnes bases.
Pour cela vous devez comprendre ce qui vous est demandé dans un travail développé de type dissertation, commentaire de document, question problématisée, et autres appellations d'origine pédagogique contrôlée.
En l'espèce, quelque soit le type de travail, il est attendu une réponse motivée, développée et exhaustive à une question.
Qu'est-ce qu'une introduction ?
L'objectif de votre introduction est de donner à votre lecteur tous les éléments qui lui sont nécessaires pour comprendre la question que vous vous posez et le cadre dans lequel vous allez travailler.
Formellement une introduction est souvent d'une quinzaine de lignes et peut, je vous y incite vivement, être structurée par plusieurs alinéas et retours à la ligne judicieux.
Il est important de chercher une réelle qualité d'expression et une vraie précision dans l'enchainement des idées car, justement, votre introduction démarre votre propos et qu'il serait dommage qu'il ne soit pas particulièrement limpide.
Il est coutume de construire une introduction autour de 4 éléments successifs :
- l'accroche (quelque fois appelée phrase d'intérêt général).
- le bornage (aussi nommé termes du sujet).
- la problématique.
- et enfin l'annonce de plan.
Etape 1 : L' accroche
Il faut bien démarrer à un moment ! Et bien cette première phrase, ce tout premier moment, c'est ça l'accroche !
Le double objectif de cet élément est aussi simple que difficile à réaliser : attirer le lecteur à continuer à vous lire et le lancer sur le thème de la question.
Cette accroche doit donc être la plus agréablement tournée, faire preuve de finesse et de culture. Elle est en quelque sorte la part la plus personnelle de votre travail.
Elle peut partir d'une citation, d'un événement ou d'une actualité parfois. Soyez inventifs !
Etape 3 : La problématique
Vous avez intéressé au thème dans l'accroche, vous avez précisé les notions à aborder dans le bornage...
La troisième partie de votre introduction est justement de :
Préciser de manière absolument
limpide et exhaustive
quelle est la question qui est posée.
En effet votre sujet, peu importe son type (dissertation ou analyse de document...), est une question ouverte qui attend une réponse complexe.
En la reposant à l'écrit vous montrez que vous l'avez entièrement saisi et que vous en comprenez les tenants et les aboutissants.
La problématique est donc la reformulation de votre sujet sous une forme bien comprise.
Etape 2 : Le bornage
Le bornage qui suit votre accroche est trop souvent vu par les lycéens comme une partie rébarbative. Pourtant elle est essentielle !
Le bornage consiste à montrer les limites de votre sujet. En histoire géographie cela veut dire :
- le bornage chronologique (de QUAND va-t-on parlé ?)
- le bornage spatial (de OU va-t-on débattre ?)
- le bornage thématique (de QUOI et de QUI allons nous discuter ?)
D'un point de vue formel le bornage est donc un petit paragraphe où sont définies les notions clés de notre question.
Etape 4 : L' annonce de plan
Dernier élément de votre introduction, l'annonce de plan est limpide... Il s'agit d'exposer en quelques lignes les différentes étapes de votre démonstration.
Cette annonce de plan est donc généralement écrite dans un second temps, après que vous ayez travaillé votre plan sur votre brouillon.
Votre annonce de plan nécessite que vous exposiez seulement les grands thèmes de chacune des 2 ou 3 parties de votre développement. Ne rentrez pas dans les détails, une phrase ou moins par partie !
Exemple d'une introduction
Sujet et Brouillon
Sujet :
(qui ne tombera jamais ! Il est délirant !)
La chanteuse Shakira et la mondialisation
Bornage :
- chronologique (de nos jours car géographie)
- spatial (échelle mondiale, Amérique latine, Colombie)
- thématique (mondialisation, culture, économie)
PB :
En quoi Shakira est un exemple exhaustif des phénomènes de la mondialisation ?
PLAN :
I. Migrations et mobilités, l'exemple de Shakira
II. Acculturation et globalisation culturelle
III. Shakira, un exemple de l'économie mondialisée ?
Introduction rédigée
Lorsque Shakira chantait l'hymne de la coupe du monde de Football en Afrique du Sud en 2010 celle-ci incarnait sous bien des aspects les phénomènes liés à la mondialisation.
Effectivement la mondialisation est, en soi, l'ensemble des phénomènes économiques, sociaux, culturels liés à la globalisation des échanges et à l'interconnexion des espaces. Cette mondialisation transforme en profondeur la vie des hommes, jusqu'à leurs musiques et leurs idoles. Or Shakira, célébrité colombienne qui chante principalement en langue anglaise est, justement, considérée à l'échelle mondiale.
Aussi nous devrions rechercher en quoi Shakira est un exemple exhaustif des phénomènes liés à la mondialisation.
Dans un premier temps nous pourrions saisir l'importance des phénomènes migratoires et des mobilités humaines à l'échelle planétaire grâce au cosmopolitisme de la chanteuse. Ensuite nous pourrions observer les aspects d'acculturation et de globalisation culturelle qu'elle accompagne et enfin remarquer, dans une dernière partie, l'émergence d'un secteur économique musicale globalisé et recomposé.